Ce n’est pas la première fois que je vais en Inde. Je suis habituée aux villes et aux campagnes qui fourmillent de monde, à voir la pauvreté côtoyer la richesse, à visiter d’humbles maisons comme des palais, à humer des odeurs envoutantes ou étranges et à voir défiler les couleurs exubérantes de la nature comme celles des tissus.

Mais par-dessus tout, je suis habituée aux sons de l’Inde. Les appels des vendeurs qui passent dans les rues, les haut-parleurs qui appellent à la prière ou aux réunions politiques, les klaxons des voitures coincées dans les bouchons ou dépassant des camions, les pétarades des auto-rickshaws, le tac-à-tac des trains, la musique des radios diffusant les derniers ou les plus anciens tubes de Bollywood, les chiens qui aboient aux coins des rues et les corbeaux qui partout et à toute heure croassent.

Cette fois, comme toutes les autres fois, j’ai entendu ces sons. Je ne les ai pas vraiment écoutés, mais ils étaient là, faisant parti du fond sonore habituel.

Mais, il a suffit d’une nuit de train, quelques heures de route et de marche pour qu’une fois arrivée dans le collines de l’Uttarakhand, je réalise à quel point, tous ces sons et bien d’autres font l’Inde.

C’est le chuchotement de la pluie et le pépiement des oiseaux, qui seuls osent effleurer le silence, là-haut dans les collines, qui m’ont fait prendre conscience du tumulte de l’Inde. Et qui m’ont fait réaliser à quel point le silence est reposant.

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